Aglia remontait les escaliers pour se diriger dans sa salle commune, elle venait d’apprendre une nouvelle qui l’emplissait de joie : elle ne passera pas les vacances toute seule, elle irait avec son meilleur ami Wellan au chaudron baveur et ceci pour une semaine. La jeune fille ne connaissait que très peu de monde à Poudlard, à part Wellan, elle n’avait pas d’autres amis, et une nouvelle rencontre lui ferait le plus grand bien. De plus, Wellan ne pouvait pas rester à ses côtés tout le temps, tout d’abord il ne faisait pas partie de sa maison, ensuite, il n’était pas de la même année et enfin, la dernière chose, la plus importante, il avait une petite amie. Elle se nommait Eileen et était très jalouse de la forte relation d’amitié qu’il pouvait exister entre le serdaigle et la poufsouffle. Et, c’était aujourd’hui exactement qu’Aglia avait fait la connaissance de sa petite amie. Elles s’étaient retrouvés dans la bibliothèque, mais, la conversation ne dura que très peu, et Eileen partita sans dire mots. Cependant, la colère se dessinait distinctement sur son visage.
Ainsi, Aglia marchait tranquillement, elle n’avait croisé aucun élèves encore… A croire qu’ils étaient tous en train de travailler.

La jeune fille portait des livres avec elle, qu’elle avait pris soin d’emprunter dans la bibliothèque. L’un parlait de dragons et des différentes espèces présentes dans le monde de la sorcellerie, l’autre était un livre d’aventure qui parlait du passé d’une grande sorcière. Elle avait lu le premier chapitre et avait adoré la manière dont l’écrivain pouvait décrire les lieux, et surtout la nature.

Aglia n’était pas d’un grand courage par rapport à d’autres élèves de Gryffondor, mais, elle avait le goût pour la curiosité, elle aimait s’imaginer en grande aventurière. Aglia n’appréciait guère la vie sans rebondissements. Une vie simple et qui se répète l’énerver énormément.

Cependant, depuis quelques temps en voyant Wellan avec sa petite amie, Aglia rêvait de pouvoir avoir quelqu’un qui s’occuperait d’elle, qui l’aimerait pour ce qu’elle est, qui lui redonnerait confiance en elle, qui lui offrirait son temps et tout son amour. Mais, la poufsouffle pouvait rêver, cela n’arrivera jamais pensait-elle, elle était trop bizarre, et, ne méritait pas cet amour, ni cette attention. Elle en était consciente, mais, elle se permettait malgré tout de rêver à cet homme qui, peut être, un jour se montrera...

Aglia qui rêvassait plus ou moins, montait donc l’escalier, et, soudainement, elle fut bousculée par un garçon. Elle perdit son équilibre, et, pour ne pas tomber, elle s’agrippa à la main du jeune homme qui se trouver en face d’elle. Elle retrouva rapidement son équilibre et se releva. Cette main qu’elle tenait toujours était si douce… Aglia leva délicatement ses yeux : le garçon était superbe, ses yeux bleus interloqua tout de suite la jeune poufsouffle. Elle fut très heureuse de voir qu’il faisait parti de sa maison, elle ne l’avait encore jamais croisé, il devait donc ne pas être dans la même année qu’elle. Elle sourit au jeune garçon et dit :

« -Ne vous inquiétez pas… Il n’y a aucun problème. Je ne regardais pas devant moi, c’est probablement ma faute. »

Quel beau jeune homme tout de même, Aglia n’en croyait pas ses yeux. Cependant, elle se força à n’imaginer aucune chose, elle avait malheureusement fait cela avec un ami. Elle avait souffert lorsqu’elle se rendit compte que les sentiments qu’elle éprouvait pour lui n’étaient pas du tout les mêmes que lui ressentait pour elle. Elle avait pensé qu’ils pourraient sortir ensemble, mais, le jeune homme n’était pas emballé.

Aglia durant tout le temps de cette réflexion contemplait toujours autant le jeune homme. Il était musclé et sa peau… Soudain, la jeune poufsouffle se rendit compte qu’elle tenait toujours sa main dans la sienne. Elle la lâcha avec grâce :

« Oups… Désolé ! »

Un peu gênée, elle rougissait légèrement et sourit malgré tout.

Aglia n’arrivait à détacher son regard du jeune homme… Il avait un charme… Elle n’avait ressenti un sentiment aussi fort et aussi… agréable, oui. Elle s’imaginait déjà dans les bras de ce bel homme, un prince, oui, Aglia pouvait le décrire de cette manière. Il avait l’air tellement différent d’autres garçons de Poudlard. Il semblait sensible et tellement romantique… Elle se voyait avec lui, la main dans la main dans la salle commune des poufsouffles. La jeune fille essayait de se résonner :

*Aglia arrête… Il est trop vieux, il ne voudra jamais d’une jeune fille de ton âge. De plus, tu es trop simple, il préfère très certainement les filles jolies et… mieux que moi…*

Aglia n’osait le contempler plus longtemps, par peur qu’il fasse la remarque ou qu’il soit gêné, mais, elle ne réussissait pas à détacher son regard de ses yeux bleu… Si beaux, et profonds. C’était le prince parfait…

Mais, soudain, Aglia pensa qu’il devait sûrement avoir une petite amie. Elle commença à imaginer une jeune fille à ses côtés autre que le jeune poufsouffle. Elle commençait à ressentir un tout autre sentiment que l’amour, le contraire, la jalousie. Elle se ravisa rapidement, ce sentiment était mauvais, elle devait arrêter immédiatement.

Elle le regarda encore et toujours, et, il bougea enfin ses lèvres, un son mélodieux et doux en sortit. Il lui dit alors son nom : Daniel… Lorsqu’il lui demanda son nom, Aglia pris son courage à deux mains et dit :

« - Enchantée. Mon nom est Aglia. Aglia Lliame. Je suis aussi à Poufsouffle en quatrième année… »

Elle afficha son plus beau des sourires et le regarda toujours…

Aglia rêvait, elle ne pouvait faire autre chose, cet homme était trop parfait et trop beau. Mais… Si c’est un rêve, alors, ce prince pourrait l’aimer ? Non, bien sûr que non, ce rêve ne pouvait être réel. Elle lui sourit, et, ne savait que dire, elle voulait le regarder encore et toujours, s’approchait de lui, lui prendre la main et… L’embrassait… Aglia se rendit compte que…

*Je t’aime*

Oh non ! Elle l’avait pensé… Elle l’aimait, ce beau jeune homme… Elle pensa qu’il ne se connaissait que depuis peu de temps, mais, ce sentiment d’amour, on ne pouvait le voir avec ses yeux, cependant, on pouvait le voir avec son cœur…

*Il y a certaines choses que tu vois avec tes yeux, et d’autres que tu vois avec ton cœur…* Pensa-t-elle. Une citation qu’elle avait lue dans un livre.

A ce moment précis où elle pensa à un livre, il posa une question. Si elle aimait lire ? Evidemment… Elle répondit en souriant :

« -Je vois que nous sommes tous les deux avec des livres… Un point commun… »

Oups. Ces quelques mots en disaient longs… Elle se rattrapa et continua à parler :

« -Oui, j’adore lire. Je suis passionnée, je passe mon temps à la bibliothèque. Je connais par cœur trois endroits : la bibliothèque, les salles de cours, la salle commune des poufsouffles. J’aime aussi beaucoup me promener dans le parc de l’école. Il est magnifique, apaisant et… Romantique… Euh… Je veux dire… Pour les couples s’est un endroit idéal… Euh… Excuse moi, je me suis peut être mal exprimé. »

Elle se tut par peur d’aggraver encore son cas si elle continuait à parler… Elle baissa la tête, légèrement honteuse, mais, il ne fallait pas qu’elle montre quoique ce soit… Si elle se trompait, et, si elle n’était pas considérer comme sa princesse, elle souffrirait encore… Elle releva son regard et le regarda ce qui lui remontait le moral…

Aglia sourit, le jeune homme qui se trouvait devant elle semblait plonger dans des pensées… Peut être pensait-il à elle ? Ce serait magique… Et, si beau, un véritable conte de fées que de pouvoir vivre à ses côtés. Soudain, elle s’imagina avec lui jusqu’à la fin de ses jours… Elle l’aimait tellement, déjà. D’ailleurs elle n’avait jamais éprouvé pareil sentiment, elle l’aimait sans rien connaître de lui, de sa vie, de ses goûts, mais, tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’elle l’aimait, et, plus que tout. Elle aurait rêvé à ce moment précis se jeter dans ses bras et l’enlacer tendrement, comme si ils se retrouvaient après une journée de cours. Elle voulait l’embrasser, rester avec lui jusqu’à l’aube.

Aglia souffrait énormément de la solitude, mais, aussi, et surtout, de tendresse et d’amour. Elle continuait de le regarder, elle brûlait d’envie de lui avouait tout ce qu’elle pensait, et, que par chance, il pense les mêmes choses, et qu’ils s’enlacent tendrement.
Aglia souhaitait lui parler, et, le contemplait toujours… Une beauté aussi parfaite ne pouvait exister. Il lui manquait une seule chose pour entrer complètement dans un rêve éveillé : son cœur.

La jeune poufsouffle aimait au plus profond d’elle-même sa voix, elle était si douce, si chaleureuse, si rassurante… Elle aurait voulut l’écouter des heures durant… Mais, elle ne le pouvait, à moins que ce ne soit un rêve, pensa-t-elle.

« Oui. Je trouve aussi. Ces lieux me rassurent et m’apaisent énormément. Mais… Souhaiterais-tu faire un tour en ma compagnie ? J’allais aller au parc… »

Mais, soudain, sa crédibilité tomba à l’eau… La direction dans laquelle elle se dirigeait était plutôt celle de la salle commune. Très gênée, elle dit tout en tripotant ces doigts :

« -J’allais juste à la salle commune pour poser mes livres fait. C’est pour cela que je n’allai pas dans la direction du parc de l’école. »

Encore une boulette, pensa-t-elle. Mais, elle lui sourit cependant…

*Si il dit oui, c’est qu’il m’apprécie…*

Aglia bouillait d’impatience, et, s’il disait non ? S’il l’a détesté et ne voulait pas lui parlait ? Et, si elle n’était pas du tout à la hauteur ? Et, si elle était beaucoup trop simple, et maladroite ? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête de la jeune femme. Mais, elle se rappela alors sa première rencontre avec Wellan, elle avait crut que quelque chose était passé entre eux, mais, elle s’était malheureusement trompé. Elle avait beaucoup souffert. Lors du bal, il avait été le seul à l’aborder, elle pensait donc de ce fait, qu’il devait éprouver un sentiment plus fort que de l’amitié. Mais, le cœur d’Aglia se déchira lorsqu’elle aperçut une jeune fille attendre Wellan : sa petite amie. Aglia était donc repartie sans un mot. La jeune poufsouffle repensa à cette douleur qu’elle avait ressentie ce jour-là. Cependant, avec le temps, ce sentiment c’était envolé.

C’est alors qu’elle replongea ses yeux dans ceux du jeune homme, ce souvenir s’en alla aussi vite qu’il était arrivé. Non. Ce n’était pas du tout le même sentiment qu’elle avait ressentie pour Wellan, celui qu’elle éprouvait pour ce garçon était plus fort, plus doux, plus magique, plus beau. Elle espérait qu’il pensait la même chose, dans ces yeux se dessinaient une sincérité frappante, et une douceur…

Soudain, la même voix mielleuse et chaude se fit entendre. Aglia fut si touché par ces quelques mots qu’elle en oublia ces doutes… Il lui avait dit qu’elle avait de jolis yeux… Quel bonheur ! Elle lui sourit en guise de remerciements, ne pouvant dire un mot tellement la jeune poufsouffle était émue. Plus tard, il s’excusa. Aglia le vit baisser la tête… Non. Ne t’excuse pas voyons… Mais, Aglia ne pouvait sortir ces quelques mots de sa bouche, elle posa alors une main sur son épaule et lui sourit.

Tout d’un coup, il s’approcha d’elle, Aglia ne pouvait bouger : elle tremblait, elle ne savait que faire. Elle décida donc de rester debout et de l’écouter… D’écouter sa voix… Encore… Toujours… Et, encore une fois, elle fut très touchée par ces mots. Elle voulait sauter dans ses bras, le serrer fort et lui dire qu’elle l’attendait depuis toujours et qu’il était enfin arrivé. Elle ferma les yeux pour savourer ce moment... Il n'avait jamais été aussi proche l'un de l'autre...

Lorsqu’il lui afficha un sourire charmant, elle comprit qu’elle était bien dans un rêve… Avec lui… Quel beau rêve… Elle était si heureuse…

« - Euh… Merci alors… Tu… Enfin… Nous y allons alors…»

Aglia aurait voulu lui dire qu’il était un homme beau et que ces yeux étaient sublimes… Mais, sa timidité l’emporta, elle n’arrivait pas à lui dire… Et, elle attendit donc qu'il fit le premier pas.

hj: Tu réponds si tu veux, et, après, je continue dans le parc?