Une seule personne le hantait. Aglia. Aglia Lliame. Elle avait bouleversé sa vie et son quotidien si répétitif. Ils s'étaient perdus de vue mais elle était toujours restée au fond de son coeur. Mais était-ce réciproque ? Il avait besoin de savoir ce qu'il y avait entre eux. Lui était certain de ce qu'il éprouvait pour elle. Rien n'avait changé. Mais entre eux, qu'était ce ? Amour ou amitié ? Il esperait que la première solution soit la bonne. Il rêvait tellement d'un retour en arrière. Que tout soit comme avant. Lorsque tout t'allait encore bien.

Il descendit les escaliers la tête plein d'idées, de pensées qui se tournaient toujours vers une même personne. Mais, on ne peut rien faire contre l'amour. Il alla à la table des Poufsouffles et s'assit. Il n'y avait encore presque personne. Il faut dire qu'il était tôt. Il en avait eu marre de s'endormir puis de se réveiller. Une nuit agitée. Par des rêves si désireux qu'ils se réalisent. Il prit un pain au chocolat et mordit dedans. Il ne fit pas attention à qui entra jusqu'à...

- Aglia. murmura t-il en la voyant de loin entrer dans la grande salle.

Aglia déscendait très lentement les escaliers qui menaient à la grande salle, elle avait croisait quelques personnes qu'elle appréciait beaucoup telle que la petite nouvelle en première année de Poufsouffle dont le nom lui échappait toujours... Elle avait peu dormi cette nuit, elle repensait à sa rencontre avec Daniel d'hier et ne cessait de se poser des tas de questions. Etait-ce un sentiment amoureux ou fraternel qu'elle ressentait pour lui? Difficile à dire lorsqu'on ne cesse de rêver dans le même temps de son professeur de duel. Ce qui est vraiment bizarre, puisqu'il était tout de même beaucoup plus âgé que la poufsouffle et puis, c'était un directeur et professeur, deux bonnes raisons pour ne pas s'en approcher. Et pourtant...

Aglia entra dans la grande salle. Elle regarda dans les alentours: il y avait très peu de monde à cette heure là. Ce n'était pas plus mal se disait-elle. Elle avança vers la table des poufsouffles. Son regard se posa alors sur un petit groupe: Dan était là. Elle lui sourit et agita sa main pour lui dire bonjour. Elle avança rapidement et arriva à côté de lui.

"-Coucou! Bien dormie?"

Avec une gaieté immense, elle lui sourit et s'asseya juste à côté de lui. Elle était très heureuse de le revoir...

"-Alors, comment vas-tu? Tu as cours de quoi après?"

Aglia commença à se servir, et à manger...

Il sourit à Aglia lorsqu'elle agita la main. Il la trouvait toujours aussi belle. Rien n'avait changé. Enfin de son côté. Pourquoi se sentait-il si mal de ne rien savoir ? Il avait tellement besoin de savoir ce qu'ils étaient devenus.

Non. Mal dormi.

Il continua à manger et à boire la tête baissée. La bonne humeur d'Aglia le faisait sourire et lui faisait penser à tout ce qu'il avait manqué, tout ce qu'il avait brisé entre eux.
Elle lui posa des questions tellement habituels qu'il ne sut quoi dire. Il avait besoin de réponse. Il releva la tête et la regarda très sérieuse. Il lâcha son bol et posa un croissant.

Aglia...

Il détourna la tête et regarda à la table des professeurs où personne n'était encore arrivé. Puis il concentra son regard dans le sien.

Aglia. J'ai fait une erreur. Je le sais. Je m'en veux. Tu ne peux pas savoir à quel point. Je n'aurai jamais du te laisser dans ce contexte-là. Je ne suis qu'un idiot d'avoir fait ça. Mais...Ne me dis pas que tout est fini. Que tu as tourné la page.

Il fit une pose et baissa les yeux. Il se mit à califourchon sur le banc et la regarda fixement sans jamais la lâcher.

Je ne peux pas tourner la page. Tu es celle qui compte le plus pour moi...J'ai tout fait pour qu'on soit ensemble. Je ne veux pas que tout cela soit inutile. Je tiens trop à toi, même si tu dois penser le contraire. Pourtant pendant ces quelques mois, tu étais ma seule et mon unique pensée. Je t'aime tellement, Aglia...

Il posa délicatement sa main sur sa joue et la caressa doucement sans quitter son regard du sien.

Alors qu'Aglia mangeait, après une nuit de sommeil quoiqu'un peu agitée, mais... Bien. Elle entendit alors ces mots... Mal dormi? Oulà... il semblait ne pas être très bien... Puis, son prénom se fit entendre... qu'avait-il?

C'est alors qu'il lui expliqua tout. les yexu dans les yeux... Ces yeux si trsites et mélancoliques. Comment ne pas craquer? Elle se mit également à califourchon sur le banc pour qu'ils se regardent tous les deux.

Que répondrent à tous ceci? C'était si complexe. Tellement de choses avaient changées, cependant, Aglia ne pouvait oublier cet homme qui avait été proche d'elle et qui, malgré tout ce qui c'est passé l'avait aidé.

Elle sentit sa main se poser sur sa joue. Elle ferma ses yeux. Que ressentait-elle maintenant? Un sentiment indécriptable. Elle écouta, ou du moins, essaya d'écouter ce coeur qui battait... Elle posa sa main sur celle de Dan.

"-Ecoute Dan, c'est compliqué. Je ne t'en veux absolument pas. Mais, notre relation est complexe, je ne sais quoi dire... Je... Laisse-moi un peu de temps. S'il te plait."

Il la regardait d'un air mélancolique et de souffrance. Il caressa doucement sa joue. Il savait que tout était devenu compliqué entre eux depuis quelques mois. Qu'il n'aurait sûrement pas dû la laisser comme ça. Mais elle ne lui en voulait pas. Alors il lui sourit quelque peu. Elle avait un coeur si pur. Elle n'avait pas changé même d'un peu. Lui non plus. Il était direct et soucieux d'elle. Il ne voulait que son bonheur, et ce dernier passait avant celui de Dan. Chose honorable.
Elle lui demandait de lui laisser du temps.

Je comprends.

Il baissa la tête un peu triste et posa sa main sur son genou. Il avait été bête de tout lui dire ainsi. Il aurait du lui laisser du temps avant de faire ça. Il s'en voulait. Encore. Des regrets. Tellement de regrets. Il releva la tête d'un air triste.

Même si tu ne me veux plus à la place que j'étais, je serai toujours là. Comme ami. L'idée de te quitter définitivement m'est insupportable et j'en serai incapable. Crois-moi. Je serai là. Même si mon ancienne place m'a été volée...

Il lui sourit timidement et déposa un baiser sur sa joue et caressa une seconde ses cheveux. Il se remit dans sa position de toute à l'heure et continua un croissant d'un air las. Il supporterait quoi que soit la décision.

Aglia remarqua sa tristesse. Bien sûre, elle pensait la même chose, du moins, elle ressentait un peu les mêmes choses. Elle savait que ce n'était pas facile... Cette situation était complexe, comme toujours. L'amour, l'amitié, deux sentiments si proches. Il était normal d'avoir peur d'entrer dans chacun d'eux. Elle sourit, tout de même pour lui montrait qu'elle comprenait ces quelque paroles et qu'elle l'aiderait, quoiqu'il advienne.

Elle posa sa main contre celle qu'il avait sur son genou en guise de réconfort. Elle voulait rester au stade amitié pour l'instant, le temps que ces idées se remettent un peu en place.

"-Ne t'inquiète pas... Tu comptes énormément pour moi... Je ne te laisserai pas tomber. Tu resteras toujours quoiqu'il advienne dans mon coeur..."

Elle voulait faire quelque chose pour lui prouver que rien n'était perdu pour l'instant. Elle s'approcha de lui et posa ses lèvres sur sa joue...

La douleur le sugmergeait. Il avait tellement mal d'être dans cette situation. Il avait tellement mal d'être si près d'elle sans pouvoir toucher ou caresser sa peau comme il aimerait le faire. Il était malheureux d'être là comme entre quatre murs qui l'étouffent.
Il sentit le baiser d'Aglia. Au début, il sourit timidement. Il savait qu'ils resteraient amis. Puis il perdit son sourire en pensant qu'ils ne pourraient peut-être jamais être plus que cela. Il ne releva pas la tête et arrêta de manger. Il n'avait plus vraiment faim.
Quand la douleur s'introduit au plus profond de vous, vous ne savez plus comment réagir, quoi faire. Il restait fort, comme un homme. Il avait mal mais il dépassa sa douleur, et resta immobile bouleversé par tant de sentiments. Plus de compréhension mais plutôt de tristesse, de mal-être et de colère envers lui-même. Un jour, il devrait redescendre sur Terre. Il le savait. Il ne sera peut-être qu'ami avec Aglia, à présent. Il devait supporter et oublier ses sentiments. Mais la pratique est tellement plus dure.

Aglia remarqua que cette situation ne lui plaisait pas... Tout comme elle... C'est vrai, que penser? Que dire? Que rajouter? Elle lui avait déjà dit... Mais... Elle ne savait pas quoi penser elle même. Elle lui sourit, malgré tout.... C'était compliqué, c'est sur. Mais bon, l'amour et l'amitié était compliqué... Qui ne le savait pas? Elle voulut prendre sa main, elle voulut l'embrasser, le prendre dans ses bras.

Elle ne put résister en voyant ce visage, qui lui souriait. Elle s'approcha de lui, et elle posa sa tête contre son épaule. Elle avait besoin d'affection, maintenant, tout de suite... Elle avait besoin de quelqu'un qui lui parle.

"-Dan. Tu m'as permis de rêver, tu m'as permis de me reconstruir désormais. Je t'aime plus que tout, et, sache que, quoiqu'il advienne... Nous serons toujours ensemble... Toujours. Merci pour tout, merci... "

Elle le regarda, lui sourit et reposa son visage dans son pull.

Cette situation, il n'aurait jamais cru y faire face. Il pensait qu'ils seraient ensemble pour l'éternité de leurs vies. Ca lui faisait tellement de mal d'être là, prisonnier de son rôle, prisonnier de ce qu'il devait être pour elle ne voulant pas qu'elle soit malheureuse. Le bonheur d'Aglia devait passer avant le sien même s'il sombrait dans le malheur, dans le mal-être. Plus rien n'avait d'importe. Comme avant. Sauf qu'il ne pouvait plus lui offrir son coeur sur un plateau d'argent. Elle ne saurait pas quoi faire : l'accepter ou le refuser ? Le temps était passé par là, les choses changent avec le temps. Il n'aurait jamais voulu faire cette constatation un jour.

Elle posa sa tête contre son épaule et se mit à dire lui des choses qui le touchaient droit au coeur. Elle savait s'y prendre pour le toucher. Il sourit et caressa ses cheveux. Il ne savait pas la façon dont elle aimait mais il ne voulait pas lui demander. Il était sûr qu'il avait une place dans son coeur, quelle soit petite ou immense, il avait une place. Il comptait pour elle. Et c'était réciproque. Elle comptait pour lui et hantait tous ses rêves avec de magnifiques sourires.

Il ne put s'empêcher de l'attirer un peu plus contre lui, et il lui caressa ses doux cheveux y déposant un doux baiser. Il souriait. Il était heureux, ravi. Ils seraient quand même proches malgré tous. Malgré tout le reste.
Il se retourna et se mit à califourchon sur le banc, il fit un gros câlin à Aglia tout en lui caressant doucement les cheveux. Il sentait qu'elle avait besoin de tendresse, d'affection comme tout le monde. Il reposa un doux baiser sur ses cheveux puis caressa doucement son dos ne voulant pas savoir où il en était. Le présent est bien plus simple que l'avenir. Alors profiter du présent est la meilleure solution.