Drago était monté dans les toilettes du troisième étage une demi heure plus tôt et à présent il était dans une des cabines et pleurait tout ce qu'il pouvait, à bout de nerf. Il avait passé sa nuit dans la Salle sur Demande en croyant avoir trouvé un nouveau moyen de faire succomber cette horrible armoire mais il avait échoué et c'était de nouveau blessé, à la main cette fois, de succroit. Il était resté dans la salle jusqu'à trois heures de l'après midi alors qu'il y était entré la veille aux alentours de une heure du matin. Et avec la fatigue, la terreur, le nouvel echec, sa blessure et tout le reste, il avait couru dans les toilettes de Mimi Geignarde pour exploser en véritables sanglots incontrolables. Le Serpentard était mort de peur et lorsqu'il était entré dans la cabine la première fois il avait faillit vomir tellement il se sentait mal mais à présent, sa respiration était juste saccadée et entre coupée de sanglots.

Lorsqu'il ressortit de la cabine, une cinquantaine de minutes plus tard, un peu avant quatre heures, ses yeux étaient encore rouges, son teint était cireux et il semblait avoir perdu trois kilos. Drago savait très bien que s'il continuait à maigrir ou palir de la sorte, ce serait bientôt un os qu'il perdrait et il finirait par devenir transparent. Il s'approcha du lavabo d'un pas chancelant, exténué d'avoir autant pleuré et toujours en colère et entreprit de se mouiller le visage. Mimi sortit alors du toilette du fond et s'approcha de lui en flottant.

"Je n'y arriverai jamais," sanglota Drago en levant vers elle des yeux rouges et humides.

Mimi posa sa main sur son épaule et Drago sentit que celle-ci devenait glacée au contact du fantome. Cette dernière hocha la tête pour lui dire que si, ce dont il doutait, puis regarda en direction du couloir l'air suspicieuse. Elle s'envola alors et Drago se passa à nouveau de l'eau sur le visage. Mimi l'écoutait depuis à présent trois semaines lorsqu'il piquait des crises pareille. Parce que c'était la seule qui n'avait pas peur de son état de colère noire dans lesquels il pouvait tuer n'importe qui. Elle, elle était déjà morte de toute façon.

La porte s'ouvrit alors derrière lui et il se dépêcha de regarder son visage. Il n'y avait plus de traces de larmes mais il était toujours aussi pâle et mal en point. Drago se ertourna et se retrouva alors en face d'une jeune fille magnifique. Cependant, il n'avait pas envi de voir qui que ce soit, aussi, il l'accueillit avec un regard méfiant. Pourtant, elle souriait et lui demanda si elle l'avait interromput. Le Serpentard prit un air hautain bien que plutôt mal assuré et répondit avec une politesse moqueuse en lachant le lavabo :

"Ouais tu déranges !"

Elle lui dit alors son prénom, son nom, sa maison et son année et Drago crut qu'il était à nouveau dans un cauchemar. La dernière fois qu'il s'était trouvé dans les toilettes de Mimi Geignarde avec un Poufsouffle de 7ème année, la situation avait tournée au ridicul et même pire que ça : Mutt Jones lui était tombé dans les bras ce jour là. Il s'en souvenait trop bien à son plus grand malheur. Elle lui demanda alors sa propre identité et Drago la fusilla presque du regard. La beauté n'excusait pas tout et même si Anaïs était plus que ravissante, elle devait connaître Drago.

"Drago Malefoy, 6ème année à Serpentard," répondit-il d'un cinglant. "Tu es venu ici pour quoi au juste ?" Ajouta t-il d'un ton mauvais.

Anaïs attendit un moment qu’il la dévisage. Elle n’était pas du tout mal à l’aise, il s’amusait à la fixer ? Aucun problème, elle pouvait faire pareil.

Le jeune blond lâcha son lavabo et répondit avec un air qui ne plaisait que très peu à Anaïs qu’elle le dérangeait. Celle-ci froncis ses fins sourcils châtains. Aujourd’hui, elle avait envie de s’amuser, puisqu’elle avait du temps devant elle, s’était à ses risques et périls après tous mais ça la divertirais un petit moment.


- Ha ? Et je te dérange dans quoi ?


Drago, oui parce qu’elle connaissait son nom, qui ne connaissait pas le nom du célèbre Serpentard -_- la dévisagea encore un peu plus quand elle se présenta. Il avait peur des Poufsouffles peut être ? Il lui semblait avoir déjà entendue une histoire comme quoi un poufsouffle de son année lui était « tombée » dessus… Tout le monde en parlait, c’était assez ironique, il fallais l’avouer.

Quand Anaïs lui demanda son prénom, le jeune Serpentard lui lança un regard noir qui fit légèrement frissonner la poufsouffle… On aurait dit qu’il voulait la tuer. Il se présenta tout de même avec un air pas très sympathique, il ne devait pas se faire des amis tout les jours lui… En même temps il était connu pour sa froideur et sa distance, un bon Serpentard… Il lui demanda alors ce qu’elle était venue faire ici. Elle devait lui répondre quoi ? Qu’elle n’avait rien à faire et qu’elle aurait bien voulue consoler Mimi puisqu’elle en avait le temps, ou qu’elle aurait voulue voir qui faisait du bruit dans les toilettes interdites parce qu’elle était tout simplement curieuse ? Un peu trop curieuse même…

Pas très innovent, mais elle n’allait peut être pas inventer qu’elle voulait s’échapper par un trou qu’elle était en train de creuser sous une dalle pour atterrir au ministère de la magie… Elle paraîtrait pour une folle, à moins qu’il ne veuille lui piquer sa fausse construction. On ne savait jamais, il aurait pu la croire.



- Et bien je me promène… Il fait assez froid dehors et j’ai finit les cours pour aujourd’hui…


C’était parfait ça ! Mais elle se demandait toujours se qu’il faisait dans les toilettes pour filles condamnées : les Serpentards ne se rendaient jamais là bas, ça faisait mauvaise figure, pas assez forts, pas assez… Macho ? C’est sûr que de se rendre des les toilettes de Mimi Geignarde ne faisait pas du tout « viril ». Anaïs regarda rapidement autours d’elle Mimi Geignarde n’était pas là, elle avait du se cacher dans la cuvette d’une quelconque cabine avoisinante. En regardant le visage de Drago, on pouvait apercevoir un teint pâle, bien plus pâle qu’à son habitude et aussi les creux au niveau des joues. Il ne s’en doute pas mangeait pas assez, étrange… Il semblait aussi assez fatigué, il passait ses nuits à fuir ses admiratrices peut être. Anaïs sourit intérieurement, elle ne voulait surtout pas donner l’impression qu’elle se moquait de lui.


- Et toi ? Que fais tu dans les toilettes des filles ? Et, est ce que ça va ?


Elle avait le droit de s’inquiéter non ? Si il mourrait devant elle, on pourrait croire qu’elle l’a tué. Quasiment toute l’école était au courant des vengeances qu’Anaïs voulait accomplir des qu’elle aurait terminé sa dernière année d’étude. Elle resta donc debout à attendre une éventuelle réponse de son aimable interlocuteur.

((HS : Désolée mais la dernière réplique c'est pour mon défi qui traine depuis des semaines xD))

Anaïs se mit à son tour à le dévisager et il en éprouva un sentiment de colère. Pour qui se prenait-elle celle là ? En plus elle fronçait les sourcils à présent. Le Serpentard était prêt à lui répondre que s'il l'agaçait, elle n'avait qu'a déguerpir. Après tout, c'est elle qui était venu le déranger au milieu de son concert de lamentations. C'est fou comme ces derniers temps, il y avait toujours quelqu'un pour venir le déranger vraiment lorsqu'il ne fallait pas. Déjà que trainer dans ces toilettes lui plaisait peu, il fallait en plus qu'une Poufsouffle vienne le surprendre après une de ses légendaires crises de colère. Sa question eut le don d'achever le jeune homme.

"Si tu veux tout savoir, la seule présence d'une Traitre à son Sang me dérange," Répliqua t-il avec hargne.

Elle se mit alors à lui raconter sa vie. Qu'est-ce qu'il en avait a faire qu'elle soit venue ici parce qu'elle avait froid ou parce qu'il neigeait. Et puis il n'y avait pas à dire, c'était tellement intéressant d'apprendre qu'elle avait finit les cours et qu'elle se promenait. Bon d'accord, déjà que Drago n'était pas très sociable, il ne fallait pas s'étonner que dans un état de colère il traite les gens comme des moins que rien. Même les très très jolies filles apparement. Et Anaïs en était : il ne cessait de se le répéter. Grande, svelte, brune, avec des yeux clairs, très belle, Anaïs était vraiment le genre de proie habituelle que Drago tracquait.

"Mais c'est que ta vie m'intéresse dit-moi ! C'est fou ce que tu me passionnes !" Lança t-il avec une amabilité désabusée et un sourire méprisant.

Drago n'aimait pas les filles trop locaces et bavardes. Parce que ce genre de filles étaient plus du genre à parler la moitié de la nuit qu'à passer à l'acte et après s'être tapé une fille, Drago aimait bien pouvoir dormir tranquille plutôt que d'écouter sa partenaire philosopher. Ce fut à son tour de lui demander ce qu'il faisait là et Drago roula des yeux. En plus elle n'avait pas l'air de vouloir le lacher.

Et puis qu'est-ce qu'ils avaient tous à s'inquiéter pour lui ? Tout le monde lui demandait si ça allait. Est-ce qu'il faisait si peur et pitié que ça à voir ? Le Serpentard se tourna vers la glace pour confirmer ses soupçons et eut un sursaut en voyant à nouveau son piètre reflet. Il avait vraiment besoin de dormir, manger et voir la lumière du jour, il n'y avait pas à dire. Drago se retourna ensuite vers Anaïs et lui lança un regard hautain. Pourquoi avait-il fallut qu'elle décide de se promener spécialement dans les toilettes du troisième étage des filles de Poudlard... c'était franchement très gênant.

"Je fais pousser de l'herbe avec mes doigts, ça se voit pas ?" répondit-il avec un faux air ahurit et moqueur. "Et puis je me suis découvert une paire de seins, c'est pour ça que je suis là tu vois ?" Ajouta t-il en touchant sa poitrine imaginaire. "Et je vais très bien, ça se voit si peu que ça ?" Cracha t-il furieusement pour finir.

Puis, décidé à la prendre pour une idiote jusqu'au bout, il lui dit avec la plus remarquable des politesses et son plus bel air moqueur :

"Alors maintenant veuille avoir l'obligeance de bien vouloir étrainer tes brodequins ailleurs qu'ici !"

Sans blague...

La jeune fille lui répondit qu'elle n'était pas une traitre à son sang. Toute fois, si elle s'était retrouvée à Poufsouffle c'est bien qu'il y avait une raison. Et même si elle était pure elle ne devait pas renier les sang-de-bourbe et les traitres et ça, c'était bien être un traitre pour Drago. Il lui jeta un regard noir et poussa un bref soupir. Dommage qu'elle soit effrontée et écervellée car elle était vraiment, vraiment jolie. Il aurait d'ailleurs bien aimé lui proposer un tour dans son dortoir ou dans un coin sombre mais c'était inpensable. Surtout qu'elle n'avait pas l'air commode en plus d'être idiote. Anais lui fit alors une déclaration réjouissante, elle s'en allait enfin. Pour le plus grand bonheur de Drago qui se sentait encore d'humeur massacrante et qui ressemblait encore à un fantôme de part sa paleur et son air effrayant. Il la regarda faire volte face, croyant être enfin débarassé lorsqu'elle revint à la charge. Et les paroles de la fille le frappèrent comme le vent glaciale de Décembre qui vous ronge. Comment cette traitre osait faire une remarque pareille ? Son regard se changea instantanement. Il aurait pu hurler, se déchainer sur elle, repiquer une folle crise de colère ou pire mais il se contenta de tirer sa baguette d'un geste violent en la pointant sur la Poufsouffle.

"Et toi ? Tu te mêllais encore de tes affaires pauvre idiote ?" Cracha t-il le regard assassin.

*Voyons voir si un sortilège de mutisme la remettra en place !* Drago retint un juron et pointa l'extérmité de sa baguette sur le visage de la septième année. Elle allait regretter ses paroles amèrement, ça, n'importe qui en voyant Drago en cet instant pouvait le croire. Le Serpentard cracha alors furieusement :

"Silencio !"

Mais dans sa colère noire, le sortilège rata sa cible et vint frapper un des miroirs derrière elle. A voir la puissance avec laquelle le miroir vola en éclat mais sans bruit, il ne faisait de doute qu'il aurait été assez puissant pour la réduire définitivement au silence mais il avait raté son coup et à présent, Anais semblait hors d'elle, elle aussi. Normal... mais elle l'avait emplement cherché !

Drago vit la jeune fille sortir sa baguette à son tour en fronçant les sourcils pour la pointer vers lui. Le Serpentard s'en fichait pas mal s'il lui avait fait du mal ou non ou si ça la dérangeait, elle l'avait totalement mérité. Elle cria alors un sortilège qui surpris tellement Drago que celui-ci baissa sa baguette. Protecto ? C'était quoi ça ? Un nouveau sortilège ? Cette septième année, pourtant vraiment jolie, était vraiment stupide pour se tromper dans un sortilège. Elle sembla alors s'en rendre compte et fit la remarque à sa place. Drago ne put s'empêcher de lui lancer un regard totalement blasé et il abaissa même légèrement sa baguette. Anais Mckoyeur était visiblement de celles à classer tout droit parmi les cruches.

Le Sortilège ricocha sur le mur en face et se retourna alors contre elle. Elle ne risquait pas grand chose à première vue, étant donné qu'au départ, ça aurait du être un sortilège de défense mais l'effet qui suivit son attaqua fut pour le moins étonnant. Drago en lâcha même sa baguette alors qu'il ouvrait grand la bouche. Le sortilège qui l'avait frappé en pleine poitrine était en train de faire doubler sa poitrine de volume pour lui donner une taille plus qu'acceptable et alors qu'Anais ouvrait de grands yeux, on pouvait entendre la baguette du jeune homme rouler à ses pieds devant son air totalement ahuri. Anais lui fit alors un regard gêné et Drago du secouer la tête. Il n'avait jamais vu une chose pareille en 16 ans dans le monde sorcier. Pourtant, il en avait vu des choses bizarres, étranges, insolites, écœurantes, effrayantes, drôles, mais ça... jamais. Elle lui demanda s'ils pouvaient alors arrêter le combat et Ddrago reprit les esprits. Un sourire mauvais se glissa sur ses lèvres, un sourire presque pervers à vrai dire et il se baissa pour ramasser sa baguette du bout de ses longs doigts blafards.

"Parce que tu appelais ça un combat toi ?" Demanda t-il d'un ton narquois.

Drago ne la dévisageait plus à présent, il gardait les yeux fixés sur la poitrine d'Anais. Il réfléchit un instant. Le vert et argent avait déjà couché avec des quiches auparavant et des bien moins jolies qu'elle alors... Peut être qu'elle pourrait oublier le fait qu'il l'avait menacé de sa baguette puis attaquer et aussi la manière dont il lui avait parle un peu plus tôt. Ses yeux continuaient de fixer les atouts de la Poufsouffle, le regard convoiteur.

"Tu avais l'air plutôt ridicule... mais vu les circonstances, il faut avouer que je suis le vainqueur incontesté de toute manière..."

C'était affreux, on aurait dit que le sortilège n'avait pas fait qu'augmenter le volume de la poitrine d'Anais mais qu'il avait aussi envouté Drago qui n'arrivait plus à détacher ses yeux de là. Pas que la vu était déplaisante mais Anais pouvait très bien s'avancer à tout instant et lui mettre une claque. Il fallait dire que son regard était plutôt insistant et sans doute gênant pour elle mais bon, il en avait un peu rien à faire. Ce n’était pas tous les jours qu’une fille avait une poitrine deux fois supérieur à la normale avec soit dans des toilettes isolées… autant en profiter !

Drago regarda Anais étrangement, ne se souciant plus de sa baguette. Elle ferma les yeux un instant et les réouvrit presque aussitôt. Il arqua un sourcil mais à peine eut-il le temps de faire un mouvement qu'elle s'avança et pointa sa baguette sous son menton, le regard flamboyant, posant un pied sur la sienne. Drago faillit couiner mais se retint. apparement, sa poitrine avait beau avoir doublé de volume, elle n'était pas encline à ce laisser faire pour autant. Ses paroles intriguèrent pas mal le vert et argent qui aurait préféré ne pas avoir cette baguette sous le menton pour y réfléchir un peu mieux mais la Poufsouffle semblait vouloir en décider autrement. Elle fit rouler sa baguette et Drago se sentit alors plus qu'impuissant. Après tout, c'était normale, rare étaient les filles qui aimaient qu'on les regardent de la sorte mais... ce n'était pas tous les jours qu'une chose pareille arrivait. Il essaya donc de garder la face et essaya d'aborder un sourire narquois.

"Des choses qu'on aurait pas voulu ? Comme quoi ? Tu vas me faire croire que ce n'est pas le rêve de toute fille de voire sa... enfin..."

Vu le regard que lui lança la jeune femme, il valait peut être mieux qu'il se taise à présent. Il jeta un coup d'oeil à sa baguette et retint une grimace lorsqu'il vit qu'elle avait roulé loin. Elle semblait plutôt furieuse.

"Et bien, tu as raison, on ne se connait pas... peut être que tu pourrais..." commença t-il en regardant la baguette de la jaune et noire en parvenant tout juste à cacher son inquiétude.